Vous êtes auteur et vous souhaitez nous soumettre une nouvelle, un recueil, un roman...
Envoyez-nous vos écrits à manuscrits@ed-malpertuis.com
Mais merci de consulter tout d’abord ces quelques pages qui vous permettront de mieux connaître nos exigences en matière de manuscrits. Prenez-les comme un guide grâce auquel vous améliorerez de manière significative vos chances d’être accepté par n’importe quel éditeur.
Sommaire
Quoi nous envoyer ?
La première étape est de sélectionner quel(s) textes(s) vous souhaiter nous soumettre.
Tout d’abord...
Malpertuis publie du fantastique. Pas de la SF, pas de la fantasy. Encore moins du policier, du récit de vie, du développement personnel, de la romance... Bref, vous avez compris. Si ce n’est pas du fantastique, ce n’est pas la peine.
Un roman ?
Merci de ne pas immédiatement nous envoyer votre pavé. Commencez par une présentation plus légère, qui se composera d’une note d’intention (un bref texte expliquant votre idée générale, votre approche...), d’un synopsis (la description, chapitre par chapitre, et la plus factuelle possible, de ce qui se passe dans l’histoire), et des 2 ou 3 premiers chapitres.
Une nouvelle ?
Une nouvelle isolée ne peut nous intéresser que si c’est une soumission pour notre anthologie annuelle (voir la rubrique "Appels à textes"). Il se peut qu’elle puisse entrer dans le cadre d’un autre appel à textes, mais nous n’en faisons pas souvent.
Un autre format ?
Ce qu’on appelle parfois "novella", c’est-à-dire une longue nouvelle mais plus courte que le format roman, ne rentre pas facilement dans les formats que nous publions. Aussi ce n’est pas indiqué de nous en proposer.
Peaufiner votre texte
Pour pouvoir être soumis à un éditeur, un texte doit d’abord être aussi travaillé que nécessaire.
Un texte ne peut être dit finalisé que s’il a été suffisamment travaillé sur deux points : le fond et la forme.
Le fond
Nous n’allons pas vous donner des conseils sur comment écrire ; on peut en trouver facilement un peu partout. Voyez, par exemple, les conseils prodigués par l’écrivain et critique Claude Ecken sur le site ActuSF. Voyez aussi ceux d’Yves Meynard sur le site de la revue canadienne de SF Solaris. Et encore Les Aventures de Robert, petit guide au format PDF concocté par une autrice qui a fait son chemin.
Ce qui est surtout à retenir, c’est que votre texte doit être lu, et bien entendu critiqué. Vos proches, amis et famille, seront mis à contribution, mais souvenez-vous que leur avis ne sera pas totalement impartial. Il est donc important de sortir du petit cercle des connaissances proches.
Nous vous conseillons d’utiliser les ressources que met à votre disposition Internet. Que ce soit sous forme de forums, de newsgroups, de listes de diffusion, il y a plein de groupes de jeunes auteurs, de clubs de discussion et d’ateliers d’écriture virtuels. Vous profiterez des commentaires des autres membres, et eux profiteront des vôtres à leur tour.
Un site à connaître dans ce domaine est le forum d’écriture L’Atelier perché. Il est animé par des auteurs et autrices (avec ue attention particulière portée aux valeurs d’inclusion). Plus ancien, on note également CoCyclics.
La forme
Orthographe et grammaire sont peut-être des mots un peu démodés, mais dans le domaine littéraire ils demeurent des exigences incontournables. Vous n’êtes pas bon en orthographe ? Alors trouvez un ami qui l’est. Mais n’envoyez pas un texte tant qu’il comporte des faiblesses importantes (nous ne parlons pas d’étourderies passagères) au niveau de l’accord des adjectifs, de celui des participes, de la concordance des temps, et bien entendu de la simple orthographe des mots.
Mettre en forme votre texte
Après le fond, la forme.
Donnez à votre texte un formatage minimal. Ne sautez pas systématiquement une ligne blanche entre chaque paragraphe. Ne le faites que quand c’est important de séparer des blocs de texte. Sinon, laissez les paragraphes collés.
Bannissez les caractères gras. Surtout évitez de mettre des mots (ou des passages !) entiers en majuscules. Ceci est valable pour les titres comme pour le texte.
Les italiques risquent de se perdre lors de la mise en page. Aussi, si vous voulez indiquer qu’un mot ou un passage est en italiques, utilisez cette convention simple : encadrez les mots concernés avec des caractères "souligné". _Par exemple_ les deux premiers mots de la présente phrase devront être en italique.
(Rappelons qu’en-dehors de mettre un mot en relief, les italiques servent aussi pour les mots étrangers, et pour citer le titre d’un livre ou d’une oeuvre.)
Ne mettez pas d’alinéas à vos paragraphes. Mais si vous le faites, utilisez un style pour cela. N’insérez pas des tabulations, et ne tapez surtout pas plusieurs espaces en tête de paragraphe.
Quelques éléments de typographie
Les règles de typographie ressemblent à une collection de diktats pour obsessionnels. Mais si vous les respectez, les éditeurs seront vos amis...
La ponctuation
Les signes de ponctuation dits simples (point, virgule) sont suivis d’un espace. Les signes doubles (point-virgule, deux-points, point d’interrogation, point d’exclamation) sont suivis d’un espace, et précédés d’un espace insécable. (A noter que les puristes de la typo disent une espace. Il fallait le dire, sinon on va penser que nous ne le savions pas...) L’espace insécable s’obtient, dans Open Office et dans Microsoft Word, par la combinaison Ctrl- Majuscule gauche- Barre d’espace.
On met un espace avant une parenthèse ouvrante, mais pas après ; on en met un après la parenthèse fermante, mais pas avant.
Vous pouvez utiliser des guillemets dits dactylographiques (") : sachez qu’ils s’utilisent sans espaces "comme ceci" (c’est comme pour les parenthèses, donc). En revanche, si vous préférez les guillemets typographiques français (« »), n’oubliez pas les espaces « comme ça ». Attention, les espaces à l’intérieur de ces guillemets sont des espaces insécables.
Pour les dialogues et les énumérations, utilisez des tirets longs (—) et non pas des traits d’union (-).
Des détails qui comptent
Nous vous conseillons de faire l’effort :
– d’utiliser les majuscules accentuées,
– d’utiliser les conventions classiques pour les abréviations ("M." et non "Mr" pour monsieur, "2e" et non "2ème" pour deuxième),
– de mettre des tirets moyens (demi-cadratin : ‒) pour isoler les incises.
Cela sera apprécié comme la marque d’un travail soigné et pro. N’importe quel éditeur y sera sensible.
La plupart de ces règles se trouvent dans l’Abrégé des règles typographiques. Une référence quasi-indispensable !
Présentation physique de votre manuscrit
Quelques éléments matériels mais néanmoins importants, voire très importants.
Tout envoyer d’un coup ?
Il n’est pas toujours indiqué d’envoyer l’intégralité d’un texte, car les éditeurs sont des gens très occupés. S’il s’agit d’une nouvelle, d’un court roman, pas de problème. En revanche, si votre oeuvre est un véritable pavé (ou, pire, une trilogie !), alors il est très nettement conseillé d’adopter une approche progressive.
Dans ce cas, envoyez d’abord un petit dossier composé :
– d’une description brève et générale de votre oeuvre, qui donne une idée de ce que vous avez cherché à faire ;
– d’un synopsis (résumé de l’intrigue, découpé par chapitre), qui permet de voir tout de suite si l’histoire est intéressante ;
– enfin, des deux ou trois premiers chapitres qui permettent de juger de votre style.
Document électronique, ou papier ?
Nous avons une très nette préférence pour les documents électroniques reçus par e-mail, beaucoup plus maniables qu’un manuscrit papier.
Certains formats sont à peu près universels : PDF ou RTF par exemple. D’autres, comme Open Document (odt), ne conviendront pas toujours : renseignez-vous d’abord auprès de nous. D’autres enfin sont à bannir absolument, comme le "nouveau format Microsoft Word" (docx) qui, nous l’espérons, ne fera pas long feu.
Impératif : identification du texte (et de son auteur)
Attention, c’est un point capital, nous ne saurions trop insister dessus !
Votre texte doit avoir un titre, et ce titre doit apparaître en tête de votre document. A cet endroit on doit également pouvoir trouver :
– votre nom,
– le cas échéant, le pseudonyme que vous souhaitez utiliser pour la publication,
– votre adresse postale,
– votre adresse e-mail.
Et si en plus vous pensez à mentionner la talle de votre texte, en nombre de signes (c’est-à dire de caractères, y compris espaces et signes de ponctuation), ça ne peut pas faire de mal. Tous les traitements de texte vous permettent d’obtenir ce comptage facilement.
S’adresser au bon éditeur
Frappez-vous à la bonne porte ? Pour le savoir, il est important de connaître l’éditeur que vous allez contacter.
Tout éditeur a une certaine vision, une certaine définition de ce qu’il fait, de ce qu’il souhaite faire. Cela s’appelle la ligne éditoriale. C’est extrêmement important, car c’est ce qui fait qu’un éditeur dira qu’un texte est "pour lui" ou "pas pour lui".
Un certain nombre d’éditeurs définissent leur ligne éditoriale en fonction d’un genre, d’un type de livres dans lequel ils sont spécialisés. Certains font de la poésie, d’autres du livre de cuisine, du policier, du livre scientifique, du scolaire, de la BD...
La ligne éditoriale de Malpertuis est définie de manière assez précise : c’est le fantastique. Pour savoir exactement ce que recouvre ce terme, il est possible de consulter bien des études classiques, comme l’Introduction à la littérature fantastique de Tzvetan Todorov (Seuil, 1971). Nous nous contenterons de vous renvoyer à Wikipedia si des éclaircissements sont vraiment nécessaires.
Quoi qu’il en soit, notez bien que nous ne prenons pas de textes se rattachant de manière trop univoque à la science-fiction ou à la fantasy. Nous ne nous intéressons pas non plus aux récits d’expériences vécues ni au "paranormal".
Vous comprendrez que cela implique, non seulement de savoir quelle est la spécialité d’un éditeur, mais aussi de pouvoir caractériser votre texte avec exactitude. Il existe des textes (et des bons) qui mélangent les genres, se situent à leur frontière ou à leurs marges. Mais cela n’a rien à voir avec l’imprecision d’un auteur débutant qui n’a pas fait l’effort de bien caractériser ce qu’il écrit...
Voilà, vous savez tout. Si votre texte a réussi à passer à travers ce dernier filtre, alors vous pouvez envisager de nous l’envoyer !